fragments yquemiens retrouvés

Il s'agit de textes de Pierre Yquem, retrouvés au fond d'une malle, après sa disparition.

Friday

Sera ici un jour conté comment advint musique dans le cul lalanixien.Mais bien avant cette insolite sublimation, ouï le commissaire de gouvernement Barzlan Brazh Diouen, Alain Barbe-Torte devait, conformément à ses engagements de chef, rendre son avis dans la triste affaire Katelik Moal et consorts.- "Il m'est venu, après une longue méditation en compagnie de mon fidèle bouclier de barthes, une certitude : ce n'est pas par hasard que cette affaire de Moines Rouges sanguinaires (ô ennemis du contraste) surgit maintenant, au milieu de notre lutte contre les crémiers. J'ai, lors de mon séjour de l'autre côté de la Chaîne, dans nos provinces où il pleut, sur une île dite du Hareng, rencontré un vieux sage fort édenté qui m'a confié que les Normandinsses étaient, à ce qu'en racontait ce vieux - Rosvan O'Hamminski - ce qu'il appelait des "fils des étoiles", autrement dit des débarqués du ciel. Le nom de "Vikings", que parfois l'on donne à ces barbus jaunes et puants de Normandiers, signifierait, en une langue oubliée de tous, "Ceux qui viennent de vaisseaux brillant dans la nuit noire bleutée" (une langue perdue mais fort synthétique, hum ?). Des informations récentes - communiquées par une source que même à vous mon cher Conseil je ne peux dévoiler, et qui restera Sans Nom -, et confirmant un dire recueilli auprès d'un de mes vieux maîtres en magie blanche - Old Zebulon -, des informations (donc) m'inclinent à penser que les Moines rouges sont eux-mêmes issus d'un peuple venant d'au-delà des nuées. Je sais que cela peut sembler inconcevable, mais TOUT EST LIE !- Pas tout, intervint Savatier Bullantes O'Corigan ; par exemple, notre épuisant Lalanix semble vierge de ce côté.- Certes. Sous réserve d'inventaire. Attendons un peu avant de lui faire crédit d'avoir le cul propre sur ce coup là. Hainiwai, il convient de creuser cette affaire d'assassinat sordide, de voir quels rituels ont été utilisés et de bien vérifier si les autres Moines Rouges sont kleeeen. Il faut diligenter les meilleurs limiers sur l'affaire. Cela nous aidera sûrement, à un moment ou à un autre, quand il faudra bouter les Normands hors des plaines et des monts et des rocs granitiques de notre grande Bretagne. J'ai dit.Exeunt. "...Mais le visiteur ne fût pas impressionné outre mesure par le dépucelage, la hache danoise ni par rien de ce que le Brave Pilaf pouvait sortir de son gigantesque oignon. D'un simple mouvement d'un de ses quatre longs doigts sans ongles, le visiteur aillé par trop repucela la vierge (ce qui lui valut émancipement suivant en cela une vieille règle viking jamais appliquée). Puis il réduisit à néant le pourtant peu modeste zimbrec de Ry Pilaf (qui devint démembré, mais d'ailleurs, comme son papa et n'eut donc pas de descendance). On vint de loin admirer la non-bite de Pilaf, qui grâce à la caritas de l'Homme-Venu-Des-Nuées-Qui-Refoule, pouvait tout de même encore pisser - mais par le cul (ça lui mouillait sa merde, mais vu qu'il était constipé, ça l'arrangeait plutôt au bout du compte). Son défaut de queue le fit renoncer à ses conquêtes et - suivant l'oracle de son néanmoins cruel désibiteur - il se consacra à la très curieuse foi judéo-chrétienne (ce qui était l'objet d'une constante pignolade chez ses anciens compagnons d'armes, pour qui c'était vraiment (je cite) "une religion de gonzesses"). Après le départ du Visiteur énigmatique du soir, Ry Pilaf échoua néanmoins à réunir une armée de fidèles. Il décida alors de rejoindre le légendaire Mordrain, qu'un processus connu en Orient sous le nom de mutassawufisation, avait transformé en Echoué Tenté admirable. Il espérait qu'à deux, et avec le réseau mystique et doré de Mordrain, ils pourraient plus commodément établir le culte de la Rojaan Cruji et annihiler les puissances démoniaques païennes. (Une pause). Mais, reprit le vieux marin, Ry Pilaf ne réussit jamais à trouver le repaire de l'Echoué Tenté et sa vocation s'est lentement émoussée. Il devint pirate, un pirate un peu christianisé, guettant dans le ciel océanique quelque lueur parlante, mais un pirate tout de même. Et puis je l'ai rencontré, mais ça je vous l'ai déjà dit. Vous voyez, je ne sais pas grand chose.- Et Mordrain, si nous cherchions Mordrain, espère Zaël.- Pourquoi réussirions-nous où Ry Pilaf a échoué ? pronostiqua son vieil-ami-du-cul Roc Ker Mertin.- Ben...je sais pas. Soudain, Zaël eut une illumination :- Dans ce que tu as dit, ô marin ô capitaine, quelque chose me trouble. Tu as dit que Pilaf avait sorti quantité de choses de son - je te cite - "gigantesque oignon". Que veux-tu dire par là ?Le vieux loustic éclaira la lanterne de Zaël :- En fait, dans la tribu circa Pilaf, on désignait sous le nom d'oignon une espèce de "petite tente à trésors" que Pilaf gardait par devers lui, que ses compagnons devaient monter et démonter en permanence afin qu'elle restât proche de Ry. Le nom exact était Oignon Toscochien car la légende attribuait à une figure incertaine, du nom de Toscoche, un érudit moustachu un peu fol et coureur, la primo-possession de la dite-tente.- De quelle couleur était cette tente, dit Ker Mertin, qui avait reniflé quelque chose de central ?- Rouge sombre tirant sur le mauve. Exactement de la couleur d'un oignon rouge, si vous voulez - c'est peut-être pour ça que ça s'appelait ainsi. J'ai jamais trop su pourquoi ? Appeler oignon une tente c'est bizarre, non ?- Je vais vous expliquer pourquoi, annonça Mertin. C'est une histoire que je connais bien.- Tu m'en as jamais parlé, pourtant, s'irrita un peu Zaël, que cette affaire d'oignon commençait à piquer.- D'abord la dénomination "oignon"...En fait, ces tentes (car il y en a quatre) s'appellent ainsi parce qu'elles comprennent toute une série de couches qui, chacune, contient un trésor. La série de ces couches est infinie puisque chaque pli de tente se divise immédiatement - par la tranche - en deux nouvelles couches, et chacune de ces deux nouvelles couches à son tour se divise, etc, etc. On n'en voit jamais la fin, d'où leur caractère précieux. Bref. On peut l'éplucher ad vitam aeternam. Par ailleurs, chacun de ces trésors est tellement beau qu'il fait pleurer. Enfin, comme le goût que l'oignon cru laisse dans la bouche, on n'arrive pas à se détacher de cette tente.- Quatre, tu as dit quatre tentes rouges ? (le lycanthrope salin).- Non, quatre tentes mystérieuses pleines de trésors, mais elles ne sont pas toutes les trois rouges. La tente de Toscoche est rouge. C'est l'oignon rouge toscochien ou toscanien (selon les versions). Mais les trois autres tentes, celles de la Petite Gougoche, celle de l'Obscur Blanchotte et enfin celle du Danieloche sont respectivement verte, violette et blanche - oignon vert, oignon violet, oignon blanc. On parle aussi parfois d'un cinquième oignon négatif, déployé, aplati, plus chou-fleur qu'oignon pour parler breton : démonadisé mais profondément dangereux. Je ne sais pas trop quoi en penser. Et on ne sait à qui l'attribuer.- Tout cela est fort mystérieux. - Cela dit, il me semble que ces quatre oignons auront ue grande postérité !

1 Comments:

At 11:16 AM , Anonymous Anonymous said...

je comprends pas

 

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